Dix premiers:
1-Premier béguin: Philippe M., école primaire, cm1 ou 2 je ne me souviens plus très bien. C'est le bogoss de la classe, toutes les filles en sont amoureuses, mais il est tellement timide. Alors moi qui suis très garçon manqué à l'époque,je ne m'embarrasse pas de faux-semblants, et un jour à la récré, je le choppe par les bras, le colle contre le mur et lui dit" j'te préviens, tu es mon amoureux maintenant!!". Je crois l'avoir traumatisé à vie ce jour-là!
(Je ne résiste pas à l'envie de citer Zazie: "les garçons manqués font des filles très réussies"..)
2-Premier 33 tours (et oui! pas CD:/): J'avais demandé Kim Wilde, j'ai eu Ottawan.Aujourd'hui encore, je ne sais pas ce qui est passé dans la tête de mes parents...
3-Première voiture: "Titine", R5 Lauréate avec ordinateur de bord s'il vous plaît, mais façon années 80 donc qui ne marche pas. J'en ai fait des kilomètres avec elle. Et oui, j'ai pleuré le jour où mon père l'a amené à la casse.
4-Premier engagement "citoyen": 14 ans, SOS Racisme, j'arbore fièrement le badge "touche pas à mon pote". Un soir , à la sortie du collège, des petits cons, nazillons en devenir, m'attendent pour me "casser la gueule". Ils ont juste oublié un petit détail: j'ai deux frères plus âgés, scolarisés dans la même école, et très populaires...
5-Premier baiser: En 5ème donc 12/13ans, il s'appelle Alexis V., c'est aussi son premier à lui donc ce fut assez épique. Aujourd'hui encore, quand il nous arrive de nous croiser, on en rigole .
6-Premier cataclysme: l'annonce du divorce de mes parents, dix jours après mon anniversaire: "happy birthday to youuuuuuuuuu!!"
7-:Première "fan attitude": The Cure, un choc musical pour moi après des années de Dorothée. Je m'habille en noir de la tête aux pieds, jusqu'au rouge à lèvre. Je n'ai pas de photos de cette époque, et ce n'est pas dommage.
8-: Premier chagrin d'amour: à 15ans, il s'appelle Frederic L., et il me quitte pour une plus jeune que moi (elle a 14ans et demi la sa....). Ça faisait tellement longtemps que l'on sortait ensemble, au moins ........deux semaines!!
9-Premier surnom que je t'ai donné: "Lord of the winds", souvenirs.....
10-Premier amour: Si j'avais du répondre à cette question trois mois plus tôt, la réponse aurait sans doute était différente, et fausse je m'en aperçois maintenant.Mais aujourd'hui, je réponds sans aucun doute: toi.
9 derniers:
1-:Dernière fois où j'ai pleuré: mercredi, devant "Le tombeau des lucioles", tellement beau et poétique mais aussi tellement.....
2-Dernier "je t'aime": il y a environ une heure sur Messenger, et tu le liras à ton retour
3-Dernier spleen: dimanche dernier, "la" journée où rien n'allait.
4-Dernière émotion: hier soir quand tu m'as dit: "bonne nuit, mon amour"
5-Dernier coup de fil: à l'instant avec Cegetel: "je ne suis pas intéressée"...."JE VOUS DIT QUE JE NE SUIS PAS INTÉRESSÉE!!!!!"
6- Dernière chose que je fais avant d'aller me coucher: penser à toi
7-Dernier gadget inutile et tellement important maintenant: twitter, twhirl....
8-Dernière clope : il y aura bientôt trois mois
9-Dernière chose avant de finir cette partie:je t'aime.
8 "ai-je déjà.."
1-Ai-je déjà regretté certaines de mes "histoires": oui, quelques unes
2-Ai-je déjà eu du courage: en écrivant sur ce blog, oui je pense un peu
3-Ai-je déjà raté une mayonnaise: non, intéressant non?
4-Ai-je déjà sauté du haut d'un pont: oui, mais accrochée à un élastique, suis-je prête à le refaire? NONNNNNNNNNNN!!!!
5-Ai-je envie de changer de vie là tout de suite: ouiiiiiii!!!!!
4-Ai-je déjà volé dans un magasin: JAMAIS!!!!
3-Ai-je déjà menti dans ma vie: plein de fois comme tout le monde je crois, mais jamais aux gens que j'aime, ma conscience m'en empêche
2-Ai-je fait du mal aux autres: oui malheureusement, mais jamais intentionnellement
1-Ai-je essayer de réparer mes fautes: je fais toujours de mon mieux.
7 choses que je porte en ce moment:
1- un bracelet type brésilien au poignet droit: acheté au Cap d'agde, supposé tenir un mois avant de se couper, et ça fait douze ans que je l'ai.C'est juste une merdouille sans importance, mais ça fait tellement longtemps que je l'ai, que le jour où il va se casser, ça va me faire bizarre.
2- trois bagues, dont celle offerte par ma grand-mere
3- un bandeau pour tenter de discipliner un peu ma tignasse
4- des vêtements of course
5- des sous-vêtements (faut vraiment que je détaille? :p)
6- mon coeur en bandoulière
7- illou dans mon coeur
6 choses que j'ai faite hier:
1- j'ai pensé à toi toute la journée
2- je suis allée travailler
3- je suis passer à la poste déposer quelque chose
4- je me suis connectée sur messenger dès mon retour
5- j'ai regardé un film magnifique ("300") en ta compagnie
6- je suis allée me coucher et j'ai rêvé de nous
5 derniers achats
1- bouteille de coca light sans caféine/ vinaigrette/ asperges vertes....tout à l'heure en faisant les courses
2- des vêtements et un "doudou" pour Y.
3- une petite jupe qui me paraissait si indispensable sur le moment
4- un billet d'avion pour Montréal...., a non ça j'ai du le rêver
5- un livre, of course
4 personnes à qui je peux (presque) tout dire:
1- toi
2- Za
3- mon père, même si nous sommes aussi pudiques l'un que l'autre
4- mes frères même si......
3 choix:
1- thé ou café: thé rouge!!
2- clope ou vivre: vivre!!
3- toi ou moi: toi
2 choses à faire avant de mourir:
1- réaliser tous nos rêves....
2- ensembles
1 regret:
1: ne pas t'avoir rencontré plus tôt.
vendredi 30 mai 2008
10,9,8........
dimanche 25 mai 2008
Je sais....
tu vas dire "so emo" :-)
Mais tu sais déjà que c'est ainsi que je suis faite.
Et cette chanson est si..............
No comments
c'est à toi que je dis tous ces mots mon amour
je te laisse, comme promis...............
des messages d'amour partout mon Illou.
Je t'aime et je pense à toi à chaque minute.
Je suis là et le serai toujours quand tu en as besoin.
je suis contente que tu aies pu voir ton grand-père aujourd'hui, et j'espère plus que tout que les nouvelles sont bonnes.
Tu me manques mon amour.
A la minute ou tu t'es deconnecté, à la seconde même tu me manquais déjà.
Mais je suis forte et je m'accroche.
Je sais que trés bientôt, je te retrouverai mon amour.
Merci pour tes tweets mon illou, tu sais à quel point ils sont précieux pour moi.
Je t'aime illou, de plus en plus fort.
Et le fait de te rejoindre enfin est de plus en plus essentielle à mes yeux. Surtout aujourd'hui ou tu aurais besoin de moi et ou je suis bloquée derriere cet écran.
Mais je te jure que je mets toute mon energie à t'envoyer mon amour et mes pensées positives.
il y a toujours eu beaucoup de musique entre nous mon ange.
C'est souvent par ce biais là que tu me dis des choses. (enfin je le crois lol)
Alors un petit morceau pour toi mon amour:
"First Time"
We're both looking for something
We've been afraid to find
It's easier to be broken
It's easier to hide
Looking at you,holding my breath,
For once in my life,I'm scared to death,
I'm taking a chance,letting you inside.
Feeling alive all over again,
As deep as the sky, under my skin
Like being in love, she says
For the first time
Maybe I'm wrong,
But I'm feeling right where I belong
With you tonight
Like being in love
To feel for the first time
The world that I see inside you
Waiting to come to life
Waking me up to dreaming
Reality in your eyes
Looking at you,
Holding my breath,
For once in my life
I'm scared to death,
I'm taking a chance,
Letting you inside.
I'm feeling alive all over again
As deep as the sky that's under my skin
Like being in love, she says, for the first time
Maybe I'm wrong, I'm feeling right
Where I belong with you tonight
Like being in love to feel for the first time
We're crashing
Into the unknown
We're lost in this
But it feels like home
I'm feeling alive all over again
As deep as the sky that's under my skin
Like being in love, she says, for the first time
Maybe I'm wrong, I'm feeling right
Where I belong with you tonight
Like being in love to feel for the first time
Rejoins moi vite mon amour, je t'attends.
mardi 20 mai 2008
Un grand cri d'amour
Je n'avais jamais réellement fait attention, mais ce soir en écoutant par hasard à la suite ces deux chansons:
J'y ai trouvé des similitudes.
Des mots terribles.
Une souffrance si perceptible.
Mais aussi tellement de sentiments, de sincérité, de mise à nu.
Comme un grand cri d'amour.
samedi 17 mai 2008
j'vais la taper dans la douche quand tu louches....
Afligeant certes....
Mais tellement rassurant quant à mon QI
(Et tellement jouissif à écouter je l'avoue :-p)
jeudi 15 mai 2008
Mai 68/mai 2008...
Qu'en reste t'il de ce "Mai 68" quarante plus tard?
Difficile à dire...
Mai 68, mouvement social parti d'abord des étudiants, suivi ensuite du monde ouvrier et qui a bloqué entièrement la France pendant plus d'un mois.
Que voulaient-ils ces jeunes d'alors?
Plus de liberté, et à tous les niveaux.
Ils ont exprimé leur ras le bol de la politique "paternaliste" de De Gaules,d'une société à l'esprit étriqué, aux moeurs hypocrites.
Quarante après il est amusant de constater que ces mêmes personnes, après avoir allègrement profité de ces libertés, réclament maintenant à corps et a cri plus de police, plus de répression, plus de contrôle, inscrivent leurs enfants dans des écoles privés car "là-bas au moins ils sont tenus", j'en passe et des meilleures..
Et que reste t'il vraiment de ces libertés?
A libération des moeurs, de la sexualité car cela en faisait partie, je réponds SIDA.
A liberté individuelle, certains penseurs répondent passage à un hédonisme individuel à tout va qui nous a plongé de plein pieds dans la société de consommation .Et je suis assez d'accord.
Ce n'est plus "vivons libre et heureux ensemble" mais "chacun pour sa gueule" et "j'achète donc je suis".
Quand et où exactement cela a foiré, je ne sais pas.
Reste que nous , enfants de cette révolution, nous payons le prix des erreurs de nos parents.
Et là aussi, un ras le bol commence à pointer le bout de son nez.
L'histoire va t'elle se répéter? Je ne sais pas, mais si c'est le cas, ne répétons pas aussi les erreurs.
Reste quand même que la déléguée syndicale que je suis (et oui ;) ) est assez fascinée par ce mouvement.
J'aurais aimé "en être".. Courir dans la rue,chèche protégeant mon visage des gaz lacrymaux, construire les barricades, débattre au AG (assemblée générale), tout cela me fait rêver j'avoue..
Reste aussi toute une culture autour de ce mouvement.
Ses slogans sont restés dans l'histoire, le plus célèbre étant: "il est interdit d'interdire"
J'aime aussi beaucoup:"Je prends mes désirs pour des réalités car je crois en la réalité de mes désirs."
Ou bien: "Vivre sans temps mort et jouir sans entrave"
Mes préférés étant sans doute:"Soyez réalistes, demandez l'impossible. " et "On achète ton bonheur. Vole-le. "
J'ai toujours aussi beaucoup aimé les "visuels" de cette révolution.
Je suis tombée tout a l'heure par hasard sur un site qui en publiait quelques uns.
Voici selon moi les plus intéressants:(mon préféré ayant eu la place du chef en haut de ce post)
lundi 12 mai 2008
Dans la serie: Mel oublie parfois qu'elle a un cerveau...
Eté 2003: soirée pif (je les déteste ces soirées-là)
Car contrairement a ce que leurs noms pourraient laisser penser, il ne s'agit pas de soirée Pif gadget où une bande de trentenaire régressif se réunissent pour monter ensemble le dernier gadget du magasine de leur enfance.
Il s'agit en fait d'une soirée pif qui rend paf, le pif étant un des nombreux surnoms donnés au vin.
Les trentenaires quand même un peu régressifs apportent donc chacun du vin, qu'ils boivent consciencieusement à en devenir paf.
Généralement, Z. ma meilleure amie et moi, nous en sortons bien face à l'adversité nous qui ne buvons pas d'alcool.
Mais ce soir là, Z. a faillit à sa réputation, et je suis donc devenue l'enjeu de la soirée.
C'était à qui me ferait boire....
Et au bout d'un moment et sous la pression, mon cerveau s'est comme deconnecté et j'ai donc bu un verre de vin...
La suite est prévisible...
W., supposé être mon meilleur ami,a senti l'occasion unique et a donc sorti sa guitare.
Cinq minutes a prés , je me suis donc retrouvé à chanter la chanson ci-dessous à pleine voix en duo avec lui.
La légende raconte que je l'ai fort bien chanté, moi qui pourtant suis plus proche niveau tessiture du sieur Garou que de la belle Zazie.
La légende raconte aussi que des photographies furent prises en cette occasion, mais comme j'ai moi aussi beaucoup de photos en ma possesion de diverses soirées( et pas uniquement de soirées pif paf....), l'honneur est jusqu'à présent sauf.
En diplomatie, on appele cela la politique de la terreur...
;)
Mon histoire avec......
elles....
Elle a commencé très tôt, à peine treize ans...
Pourquoi? Par connerie assurément au début.
Parce qu'à l'époque, fumer était encore quelque chose de "cool", heureusement cette tendance s'est inversée de nos jours où les fumeurs font figure de losers.
Mais en ce temps-là, ne pas fumer était synonyme de ringardise.
Et qui à l'entrée de l'adolescence a envie d'être catalogué de ringard?
Alors forcément, il y a toujours un pote,un peu plus "en avance" que les autres, qui va amener le tabac dans le groupe, et mettre au défi tout le monde..
T'es même pas cap!!!!
Si je suis cap, regarde!
Connerie!!
Mais qui permets de se sentir comme faisant partie intégrante du clan, du groupe, des "cools", alors connerie ou pas...
C'est aussi évidemment l'attrait de l'interdit, l'envie de franchir les limites, et nous savons tous à quel point c'est attirant à l'âge "bête".
Je ne cherche pas à me trouver des excuses, j'aurai aimé avoir suffisamment de force de caractère à l'époque pour résister, et comprendre que ce n'est pas nos actes stupides qui nous définissent.
Mais je ne l'ai pas été.
Je me souviens encore de la première...
Une Fine120 au menthol!! Le pire je crois.
Je me souviens des réflexions des amis: "arrête de crapoter!!, inhale!!!"
Je me souviens très précisément de la première fois où ce poison est entré dans mes
poumons.
La brûlure, les poumons qui explosent, la quinte de toux, la tête qui tourne, l'envie de vomir.
Je me souviens aussi que ce jour, une fois de plus, j'ai oublié que j'avais un cerveau, car plutôt que de me dire "je ne devrais pas", je me suis dit "je ne serai pas capable de le faire".
Et j'ai donc tout fait pour me prouver le contraire.
Et j'ai réussi.
Comme je ne suis pas du genre à faire dans le demi-mesure, à 16, 17 ans je fumais déjà un paquet par jour.
Treize ans, trente-cinq ans: j'ai plus d'années de fumeuse au compteur que de non-fumeuse, et ça fait peur.
Très peur même.
Ça fait partie de moi, c'est ancré en moi.
Ce n'est pas une "mauvaise habitude", cela me définit.
Mel, brune, petite, fumeuse, etc......
Une amie proche chez qui je suis allée récemment n'a pas mis plus de cinq minutes pour me dire "merde Mel!! t'as arrêté de fumer ou quoi?!!".
Moins de cinq minutes, juste effrayant...
La tabacologue que je suis allée voir récemment m'a dit (entre autres énormes conneries...): "Oula!!! quasi impossible pour vous!!"
Tabacologue....
Pour ensuite me prescrire la dernière molécule miracle à la mode(qui après un petit tour rapide sur le net donne pas très envie), sans même un examen ou une radio, avec un air très dubitatif quant à mes chances de succès.
Merci Madame et oui bien sur je viens vous redonner votre chèque dans quinze jours.
J'ai déjà arrêté deux fois de fumer.
La première fois, quand le destin m'a fait me tourner vers une carrière paramédicale, je me suis dit bêtement que dans ce milieu, je risquais de faire un peu tache comme fumeuse.
J'ai vite déchantée.
Et au bout d'un an dans le premier service où j'ai été affecté (et accueilli par une surveillante clope au bec),j'ai replongé.
La deuxième fois, une semaine avant mes trente ans.
Je m'étais fixé cela comme deadline, le mot est bien choisi.
J'ai tenu plus longtemps, quatre ans en tout.
Et là aussi, j'ai replongé.
Une soirée chez des amis bienveillants qui sortent fumer dehors, et comme je suis la seule non-fumeuse...je les rejoins, et je commence à oublier pourquoi j'ai arrêté.
Il n'aura pas fallu plus de cinq minutes là aussi pour qu'un combat de quatre ans cesse brusquement.
Je dois dire, à ma décharge, que les deux fois où j'ai arrêté de fumer, je l'ai fait seule.
Par seule j'entends deux choses: d'abord sans aide médicamenteuse ou autres, ensuite sans appui, sans aide.
Seule.
Et arrêter de fumer, c'est juste l'enfer, c'est juste impossible, enfin sur le moment.
Quand c'est à ce point en soi, cela revient à s'amputer d'une partie de soi.
On dit souvent que c'est une question de volonté.
Certains rajoutent même "juste" une question de volonté.
Ceux-là n'ont jamais fumé.
Car il ne suffit pas de se dire "je ne veux plus fumer donc j'arrête".
Cela serait trop simple ainsi.
Il faut aussi lutter de toutes ses forces contre soi-même.
Pas uniquement contre l'esprit, le cerveau en manque.
Mais aussi contre son propre corps qui du matin au soir vous hurle:"juste une Mel, c'est pas grand chose"
Contre ses mains qui ne savent plus quoi faire de leur dix doigts.
Contre ce geste devenu automatisme.
Contre ce plaisir à jamais perdu car, oui, les fumeurs éprouvent du plaisir à fumer.
Contre ces moments particuliers de la journée qui était consacré à cela et dont on ne sait plus quoi faire.
Contre ces pulsions, ces montées d'adrénaline, de colère, d'envie de mordre qui surgissent d'un coup et qui chez moi peuvent réveiller des instincts de violence.
Et cela demande une force, une énergie, volonté quasi inhumaine.
Cela fait bientôt presque deux mois que j'ai arrêté maintenant, et la sensation de manque commence tout juste à s'atténuer.
Ce n'est pas facile, loin de là..
Il y a même encore des moments dans la journée où je me dis que c'est trop dur pour moi, que je ne vais pas y arriver.
Mais les moments où j'entrevois le succès semblent désormais plus nombreux.
Alors, je suis heureuse, et m'autorise parfois même à être fière de moi.
Il y a surtout une énorme différence avec mes autres tentatives.
Car même si une fois de plus, j'ai choisi de ne pas faire appel à des "béquilles" médicamenteuses, je ne le fais pas seule pour autant.
Je le fais bien évidemment avant tout pour moi, pour mon bien-être, ma santé.
Mais je le fais aussi pour, et plus important encore, avec lui.
Et ça, cela fait toute la différence.
Je veux pouvoir écrire le mot "fin" à cette histoire avec elles.
Définitivement.
dimanche 11 mai 2008
J'envoie valser.........
Zazie, peut être une des artistes françaises qui me touche le plus.
A découvrir ABSOLUMENT sur scène où elle donne toute la mesure de son talent.
Je ne pourrais honnètement pas citer ma chanson favorite d'elle.
J'ai d'ailleurs toujours été incapable de répondre à ce genre de question que ce soit sur elle ou sur d'autres, que ce soit en matière de musique ou d'autres choses.
J'aime trop........d'une manière générale.
Mais une de ses chansons m'est revenue en tête aujourd'hui: "J'envoie valser", belle musique âu charme surrané, beau texte, et surtout jolie façon de voir les choses.
Comme souvent avec elle.
Version album:
Version répétition:
J'en vois des qui s'donnent, donnent des bijoux
dans le cou
c'est beau mais quand même
ce ne sont que des cailloux
des pierres qui vous roulent, roulent
et qui vous coulent
sur les joues
j'aime mieux que tu m'aimes
sans dépenser des sous
moi je m'en moque
j'envoie valser
les truc en toc
les cages dorées
toi quand tu m'serres très fort
c'est comme un trésor
et ça
et ça vaut de l'or
j'en vois des qui s'lancent des regards
et des fleurs
puis qui s'laissent quelque part
ou ailleurs
entre les roses et les choux
j'en connais des tas qui feraient mieux de s'aimer un peu
un peu comme nous
qui nous aimons beaucoup
et d'envoyer
ailleurs
valser
les bagues et les
cœurs
en collier
car quand on s'aime très fort
c'est comme un trésor
et ça
et ça vaut de l'or
moi pour toujours
j'envoie valser
les preuves d'amour
en or plaqué
puisque tu m'serres très fort
c'est là mon trésor
c'est toi
toi qui vaut de l'or
vendredi 9 mai 2008
Le soleil éternel de l'esprit immaculé...
ou "The eternal sunshine of the spotless mind"
D'abord, un vers d'un poème d'Alexander Pope (Eloisa to Abelard):
The world forgetting, by the world forgot.
Eternal sunshine of the spotless mind!
Each pray'r accepted, and each wish resign'd..."
Oublieuse du monde, du monde oubliée
Éclat éternel de l'âme immaculée
Chaque prière exaucée, chaque souhait décliné
lundi 5 mai 2008
Les reprises
Je les adore, j'en suis friande.
Je passe du temps sur le net à les chasser.
J'adore voir comment d'autres ont reçu une chanson qui m'a touché.
Comment ils la ré interprètent.
Le dernier coup de coeur en date par exemple, c'est la reprise de "Creep" par Muse.
Bien sur, elle ne vaut pas l'original, mais une chanson écoutée mille fois reprise par un groupe que j'adore....je ne pouvais que l'aimer.
Mais s'il en est un dont je ne supporte aucune reprise, c'est Gainsbourg.
Je n'en est encore trouvée aucune qui trouve grace à mes yeux.
Alors quand pour la première fois, j'ai entendu la reprise de "La noyée" (une de mes préférés) par celle qui allait devenir Mme Sarkozy numéro trois, j'ai hurlé au sacrilège.
Et j'ai cru devenir folle quand j'ai lu tout les commentaires élogieux qui en étaient fait, par des chroniqueurs sans doute plus séduits par les minauderies et les regards en coin de la belle, que par l'interprêtation de la chanson.
Il suffit juste d'écouter une seule fois l'original (http://fr.youtube.com/watch?v=OsYa6xGl7eg&feature=PlayList&p=DA7627731537BC66&index=15 ) pour voir, pour entendre surtout à quel point la reprise est en dessous de l'originale.
N'est pas Gainsbourg qui veut.
Gainsbourg ce n'est pas qu'une musique, et quelle musique puisqu'il a initié en France tous les courants musicaux des années cinquantes à sa mort dans les années quatre- vingt dix.
Gainsbourg ce n'est pas simplement une plume, et quelle plume... Il a écrit l'amour comme personne ne l'a fait depuis: http://fr.youtube.com/watch?v=54rmhrB78mY&feature=PlayList&p=DA7627731537BC66&index=20, et ce n'est qu'un exemple parmi des centaines..
Gainsbourg c'est aussi une interprétation,une voix à nulle autre pareille, une gueule....
Et cela personne ne pourra jamais l'imiter, encore moins l'égaler.
A une exception prés peut -être: http://fr.youtube.com/watch?v=qCll-H-fdY8&feature=PlayList&p=DA7627731537BC66&index=19, et encore, il s'agit là d'une chanson qu'il avait écrit pour Dani et qu'il n'avait jamais interprêté lui- même.
Je ne suis pas fan de Daho, loin de là, mais j'avoue qu'il m'a agréablement surprise.
Il est sans aucun doute, aussi fan du bonhomme que je le suis.
Et la relève semble être assuré par sa fille Charlotte, qui se révêle être aussi bonne chanteuse qu'actrice : http://fr.youtube.com/watch?v=BwwYJSIGmcQ&feature=PlayList&p=DA7627731537BC66&index=18, chanson de Daho mais aux accents gainsbourgriens
Gainsbourg a aussi écrit l'érotisme comme personne.
Pas la vulgarité, ni la pornographie, juste ce qu'il faut de mots pour réveiller nos sens, pour nous mettre le coeur et le corps en émoi.
La décadanse pour moi en est le meilleur exemple : http://fr.youtube.com/watch?v=AnXMyODihKY&feature=PlayList&p=DA7627731537BC66&index=22
Tourne-toi-
Non-
Contre moi-
Non, pas comme ça-
...Et danse
La décadanse
Bouge tes reins
Lentement
devant les miens-
Reste là
Derrière moi
Balance
La décadanse
Que tes mains
Frôlent mes seins
Et mon cœur
Qui est le tien-
Mon amour
De toujours
Patience
La décadanse
Sous mes doigts
T'emmènera
Vers de lointains
Au-delà-
Des eaux troubles
Soudain troublent
Mes sens
La décadanse
M'a perdue
Ah tu me tues
Mon amour
Dis m'aimes-tu ?-
Je t'aimais
Déjà mais
Nuance
La décadanse
Plus encore
Que notre mort
Lie nos âmes
Et nos corps
- Dieux Pardo
-Nnez nos
Offenses
La décadanse
A bercé
Nos corps blasés
Et nos âmes égarées-
Dieux !
Pardonnez nos offenses
La décadanse
A bercé
Nos corps blasés
Et nos âmes égarées
Certes, les accords ont un peu vécu, mais je mets quiconque au défi d'écouter ces mots, ce rythme, dans les bras de l'être aimé, sans succomber ...
Alors mon amour, tu danses avec moi?
dimanche 4 mai 2008
He's so f..king special....
Mais il ne le dira pas.
Jamais.
Trop modeste pour cela.
Trop peu sûr de lui.
J'ai beau lui répéter chaque jour qui passe, il me réponds oui avec un petit sourire gêné, mais je sais qu'au fond de lui, il ne le croit pas.
Il pense que ce sont juste les mots d'une femme amoureuse, et il a raison puisque je suis amoureuse.
Mais ce ne sont pas juste que des mots, c'est un constat, une vérité universelle partagée par tous ceux qui ont la chance de croiser son chemin.
Et ils ne sont pas tous amoureux de lui, je suis la seule dans son coeur.
Il a de l'or entre les mains, ses si belles mains.
Du pire, il en fait le meilleur, le plus beau , le plus touchant.
C'est un esprit brillant, ouvert au monde qui l'entoure, mais même s'il a un avis sur tout, jamais il ne cherchera à l'imposer aux autres.
Il est trop respectueux de l'autre quel qu'il soit pour le faire.
Il a l'intelligence du coeur, la plus rare.
Celle que l'on apprends pas.
Celle que l'on a , ou pas.
Il sait écouter comme personne,il a toujours le mot qu'il faut.
Moi l'impétueuse, la volcanique, l'émo girl, un seul mot de lui,un seul de ses regards posés sur moi , suffisent à m'apaiser.
Et il est le seul à le pouvoir.
Il a beaucoup souffert, je le sais, je le sens.
Le déracinement, le manque, la frustration de ne pas avoir pu être ce qu'il est à une époque.
Mais il balaye tout cela d'un geste de la main en disant:"ce n'est pas grave, j'ai appris à faire avec"
Il croit toujours que ses souffrances ne sont rien au regard de celles des autres.
Alors qu'il n'en est rien.
Il ne veux juste pas l'imposer aux autres.
Car il fait toujours passer les autres avant lui.
Il est la définition même de la générosité.
A nous de prendre garde de ne pas en abuser.
A nous de ne pas oublier que si exceptionnel qu'il soit, il est avant tout un être humain, avec un coeur.
Un coeur énorme qui a souffert, alors qu'il camoufle un peu.
Mais quand il l'ouvre, il l'ouvre entièrement, et ce que moi j'y trouve me comble de bonheur.
Car il m'a ouvert son coeur, il m'a fait ce cadeau là.
Il m'a choisit moi, et je l'ai choisit lui.
Pas eu besoin de faire beaucoup d'effort pour cela ni même de beaucoup réfléchir.
Une seule soirée à discuter avec lui m'a suffit pour comprendre à quel point il est exceptionnel et quelle chance j'ai d'avoir croiser sa route et de marcher désormais avec lui main dans la main.
Il est la douceur incarné.
Jamais un mot plus haut que l'autre.
Pas la peine d'essayer d'engager un conflit avec lui.
Il aura l'intelligence d'attendre que l'orage passe, et offrira alors un de ses plus beaux sourires.
Son sourire ....
Certains diraient qu'ils sont rares.Moi je dis qu'ils sont précieux, et toujours sincéres.
Et tellement beaux.
Sa pudeur, ses pudeurs, moi j'en suis dingue.
Il y a autant de sens, d'amour dans ses silences que dans le déluge verbal des autres. Il suffit juste de tendre un peu l'oreille, d'ouvrir un peu son esprit pour s'en rendre compte.
Il y a autant d'amour dans un de ses "t'aime Mel" que dans cinquante de mes "je t'aime mon amour"
Il n'a juste pas besoin d'occuper l'espace pour être présent, attentif, amoureux , ou à l'écoute des autres.
Son âme est pure.
Il ne connait ni l'envie ni la jalousie.
Il se réjouit toujours du bonheur ou de la chance des autres.
Il ne se mêle jamais des histoires des autres, sauf si on le lui demande, et encore..
Il ne le fera que s'il pense pouvoir y apporter une solution dans la douceur.
Il est fidèle, il ne claquera jamais la porte au nez à personne.
Il l'a laissera toujours ouverte même a ceux qui l'ont bléssé.
Il répond toujours présent.
Il a toutes les qualités, il ne le sait pas, ou ne veux pas l'admettre car la modestie en fait aussi partie.
Mais moi je le sais.
Je sais qu'il a en lui des choses que les plus chanceux d'entre nous mettront toute une vie à obtenir.
Illu is so f..king special
i wish i was special
pour mériter son amour
Et je vais faire de mon mieux.
Les grands idéaux humanitaires ou le néocolonialisme.
samedi 3 mai 2008
Tu viens tout juste de partir........
...il y a à peine cinq minutes , et que pour deux ou trois jours je le sais.
Mais je pleure déjà toutes les larmes de mon corps...
Je sais bien, cela peut paraître stupide, mais que veux tu?
N'est pas émo girl qui veut, et moi je t'aime à en crever.
Reviens-moi vite mon amour, mon ange, mon homme.
Je serai là.
Ton émo girl.
vendredi 2 mai 2008
Feeling out of the loop.......
...c'est quelque chose que je peux ressentir facilement, et la plupart du temps pour aucune raison.
Mais c'est quelque chose que je ne peux malheureusement pas maîtriser.
Quelque chose qui me bouffe, qui me submerge totalement quand je le ressens.
Et qui m'ôte jusqu'à ma raison, mon intelligence.
Qui m'empêche de raisonner, de prendre du recul sur la réalité.
Je lutte de toute mes forces contre cela, parfois avec succès, la plupart du temps j'échoue.
Je fais pourtant de mon mieux.
Je le jure sur ce que j'ai de plus précieux.
Mais c'est ancré en moi depuis si longtemps , depuis l'enfance.
Car c'est bien de cela dont il s'agit.
Et là, je vais ouvrir une autre porte.
Quand la première chose que l'on vous apprend, qu'on fait entrer dans votre tête, c'est que votre existence même est une erreur, le fruit d'une mauvaise décision et que si c'était à refaire....
Quand on vous répète, jour après jour, année après année, que vous n'êtes rien de moins qu'une sous-merde.
Quand on vous fait sentir à chaque seconde que vous n'êtes tout juste que toléré, et qu'il vaut mieux pour vous de vous faire oublier le plus possible.
Quand vous entendez un jour de la bouche de votre propre mère, que vous idolâtrez pourtant encore à ce moment-là, que le jour de votre naissance a été et de loin le pire de toute sa vie.
Quand aussi tôt que ça et aussi durement, vous avez ressenti l'abandon, le déni de soi.
Cela reste chevillé au corps, à l'âme pour longtemps, peut être même pour toujours.
On s'en remet de tout cela, de l'abandon, du sentiment de culpabilité qui va de pair.
Le premier réflexe étant de s'enfermer vivant , de ne surtout jamais laisser entrer personne dans son coeur, ou dans son affection.
Mais nous sommes avant tout des êtres sociables.
Nous avons tous besoin du regard de l'autre pour se sentir vivant.
Alors on commence à ouvrir des portes, à laisser entrer du monde trier sur le volet.
On se crée des amitiés que l'on croit sincères la plupart du temps.
On commence à croire un petit peu que l'on a peut-être un quelque conque intérêt, que l'on peut être "aimable", que l'on peut être aimé, apprécié.
Et on a tellement besoin de cela, on en manque tellement de cette affection là, de ces attentions, qu'on plonge dedans tête baissé sans réaliser que les autres n'ont peut-être pas le même vécu, pas la même vision de la chose.
Et c'est là, depuis cela, que le 'feeling out of the loop" est apparu.
Il suffit qu'un ami oublie de vous appeler, qu'un anniversaire auquel vous ne pouvez pas participer soit maintenu, ou que vos amis partent faire quelque chose sans vous, peu importe quoi, et tout revient.
On se reprend tout dans la gueule, le sentiment d'abandon, la culpabilité, le dénigrement de soi.
Ils ne m'aiment pas, ils ne veulent pas de moi car je ne mérite pas d'être avec eux et ils l'ont bien compris.
Je suis une sous-merde, faudrait pas que je l'oublie.
Eux l'ont compris, et c'est leur façon de me faire passer le message.
Alors, que bien évidemment on a le droit d'oublier de m'appeler, bien évidemment la terre ne doit pas s'arrêter de tourner quand je ne suis pas là.
Tout cela je le sais, et j'en suis convaincue, après.
Car sur le moment, je ne vois que la blessure de l'enfance qui se ré ouvre.
Je ne suis capable de ressentir que cela.
Et quand j'arrive enfin à m'apaiser, je m'en veux tellement........
D'être encore à ce point sous son influence à Elle, moi qui croit portant avoir réussi a tirer un trait sur ce passé.
D'être à ce point aussi injuste avec mes amis.
D'être à ce point assez conne pour que tu puisses penser une seule seconde que c'est toi qui a fait quelque chose de mal ....
Alors que tu ne me fais que du bien .
Alors je te présente mes excuses mon ange.
Et même si je sais que je me sentirai certainement une fois ou une autre "out of the loop", je ferai en sorte de ne plus infliger cela aux autres.
Je ferai en sorte de toujours garder du recul.
Je ferai en sorte de ne pas oublier que je suis moi aussi quelqu'un d'important, digne d'amour et d'affection.
Et je ferai enfin en sorte de lui dire merde.
L'émo girl va faire de son mieux pour l'être un peu moins.
Pour l'être que pour les bonnes raisons: l'amour qu'elle te porte.
Immense.
Éternel.
jeudi 1 mai 2008
Nono et son sourire
Elle s'appele Nono.
Il est bien évident que ses parents n'ont pas eu la "bonne " idée de l'appeler comme cela.
Non, c'est nous qui l'avons baptisé comme cela.
Nous faisons tout le temps cela quand on s'attache à eux, c'est à dire à chaque fois.
Plus le surnom est stupide, plus l'affection est grande. On se cache un peu comme ça.
Et elle, Dieu sait qu'on l'aime.
D'ailleurs, ce n'est même plus "Nono", c'est "notre Nono", "ma Nono".
Nono, elle a presque sept mois, dont cinq d'hospitalisation.
Nono, elle est trisomique, un sourire ravageur, à faire fondre la glace, et une anorexie.
Pas une anorexie mentale, non cela serait trop simple.
Et visiblement, la vie a décidé de ne pas lui simplifier la vie, puisqu'elle l'a affligé de multiples malformations digestives qui font qu'un geste aussi simple que manger lui est impossible.
Ce geste si essentiel et simple pour la plupart, ce réflexe que l'on dit "archaïque" et qui nous vient juste après le premier souffle.
Nono, elle, elle ne l'a pas.
Elle ne sait pas téter, elle ne peux pas le faire. Pas spontanément du moins.
Cela lui demande des efforts dont même nous qui la côtoyons tous les jours depuis cinq mois n'avons pas idée.
Elle essaie pourtant, elle fait de son mieux.
Elle a bien compris à quel point cela était important pour nous, et elle veux tellement nous faire plaisir..
Il faut la voir s'appliquer, sourire après chaque fausse-route comme une réponse à nos regards inquiets.
Dix ou vingt grammes, c'est tout ce qu'elle peux prendre en une demi-heure les bons jours.
Et c'est une sacrée victoire pour elle comme pour nous.
Comme un sentiment du travail pas trop mal fait.
Même si Nono et nous, on est bien au-delà du simple travail.
Ils nous le disent bien à l'école, faire preuve d'empathie mais en se protégeant.
Ne pas se mettre à la place de..., garder une distance raisonnable.
Je les mets tous au défi de tenir ce discours plus d'une minute face à Nono et son sourire enjôleur.
C'est juste impossible.
Faut voir aussi le voile dans son regard, la tristesse qui la prends quand au bout du compte, elle ne peux plus.
Elle a tellement peur de tous nous décevoir Nono.
Elle veux tellement bien faire, quitte à manquer de s'étouffer à chaque bouchée.
Alors vite on arrête.
Vite on la chatouille.
Vite on la fait rire en lui racontant des bêtises.
Et vite on s'excuse de la notre à insister comme cela.
Nono elle nous tient toutes dans le creux de ses petites mains.
Elle a appris à toutes nous connaître depuis le temps.
Elle sait mieux que quiconque quoi faire pour nous faire sourire.
Elle a ses petites habitudes avec chacune d'entre nous.
On a tous nos rituels avec elle.
Moi, elle le sait, c'est la musique et la danse.
Chaque matin quand je travaille, je dois faire attention de ne pas parler trop fort car si elle m'entend, elle m'appelle.
Alors, je rentre dans son box et fais mine de ne pas la voir.
Mon regard glisse sur elle, je cherche à droite, à gauche.
Je regarde juste sous son lit. Et je finis par crier "elle est passée où ma Nono? "
Et cela l'a fait exploser de rire.
Elle connaît cela par coeur, elle connaît tous les gestes et les dialogues de la scène que je lui joue, mais elle rigole encore toujours d'aussi bon coeur.
Alors je la regarde et je lui dit "ah mais tu es là toi sale gosse!!"
Et c'est reparti pour un fou rire.
Je commence alors à tout préparer pour son bain, et elle , elle me raconte sa nuit.
Certes à sept mois on ne fait que gazouiller, mais il me semble vraiment qu'elle me raconte quelque chose.
Puis vient l'instant qu'elle préfère entre tous.
J'allume la radio, je la lève de son lit, et nous nous mettons a danser.
Comme des dingues.
Elle laisse aller sa tête en arrière et sourit encore plus.
Elle peut durer des heures notre chorégraphie improvisée.
Puis c'est le bain, moment câlin, moment détente pour elle après avoir passée toute une journée au lit.
Je finis généralement aussi trempe qu'elle étant donné que je lui ai appris tous les bon trucs, comme comment bien taper avec le plat de la main pour mettre de l'eau partout.
Et ça Nono , elle maîtrise.
On l'aurait bien garder avec nous plus longtemps notre Nono mais La médecine en a décidé autrement.
Les médecins ont tranché, ils vont charcuter notre Nono.
Opération très lourde, et à l'issue plus qu'incertaine..
On a accusé le choc et pris sur nous pour ne pas lui montrer.
Mais elle n'est pas folle la guêpe, elle a bien compris qu'on allait pas bien et que cela la concerné.
Alors vendredi dernier, jour de son départ, quand je l'ai levé, quand je l'ai faite danser, elle a bien senti que le coeur n'y était pas.
Pas autant.
Elle n'a eu de cesse de chercher mon regard, et moi de fuir le sien.
Peur de ne pas tenir le choc, peur de lâcher toutes mes inquiétudes.
Mais quand je l'ai prise contre moi, elle a posé une de ses mains sur mon visage et collé le sien contre moi en un geste apaisant.
J'ai du lutter de toute mes forces pour ne pas pleurer et garder un semblant de sourire.
Et en retour, elle m'a offert le plus beau des siens.
Nono est partie ce jour là affrontée de plus près encore la vie.
Tout le weekend je n'ai cessé de penser à elle.
Pour la toute première fois de ma carrière j'ai pris un enfant en photo pour garder une trace.
Elle devait se faire opérer hier.
Nono s'est réveillée, et Nono sourit à nouveau.
Même avec un trou béant dans la gorge, et un tuyau dans le ventre, Nono sourit.
C'est là sa force.
C'est ce qu'elle nous transmet.
Une leçon donnée par un petit bout de chose d'à peine sept mois.
Nono va bientôt nous revenir.
Je respire mieux maintenant.
Nono et son sourire, ça vaut tout l'or du monde.